Folks & Sparrow ce n’est pas seulement un lieu, c’est une expérience, un moment suspendu, une bulle cosmopolite qui confère au lieu un esprit qui lui est vraiment personnel. On pourrait être à New York, à Berlin , à Londres, ailleurs…On pousse la porte de la devanture noire de ce coffee shop retiré du boulevard Beaumarchais (‘tu sais le petite rue juste en face de chez Merci !’), accueilli par des sourires amicaux, une musique d’un autre temps, celle de Woodstock justement, discrète mais aux bonnes vibrations ; les poutres et le sol sont magnifiquement d’origine, les pierres apparentes des murs nous murmurent de s’installer dans les petites banquettes face au bar de préparation et aux machines à café ou mieux de s’assoir à la table centrale de l’entrée, rustique, « dans son jus » et fleurie d’un bouquet bucolique où chacun semble partager un moment intime. Un esprit extraordinaire s’en dégage, elle est très belle.
Les meubles sont rares mais joliment vintage. Trône d’ailleurs sur une étagère aux allures sixties des livres, des fleurs séchées et un petit ampli Marshall. Des bougies (Folks and Sparrow) diffusent discrètement une légère odeur qui semble familière inventée pour le lieu ou le contraire. Un vieux cageot à légumes américain est posé au sol dans l’entrée et déborde de fruits et légumes frais.
Le mur du fond est habillé d’étagères en chêne sombre, encaissées parfaitement agencées. Chaque clou à une histoire, chaque planches nous en livre d’autres, d’amitié, de musique et de complicité puisque c’est son pote musicien-menuisier à Woodstock qui a tout installé. Il y revient d’ailleurs souvent lors de ses concerts parisiens. Ces étagères accueillent les produits d’épicerie sélectionnés avec soin tant par leurs qualités que par leur packagings par Franck et son équipe. De la boîte de sardines aux huiles aux noms improbables et aux chocolat en série limitée, cette accumulation organisée nous met d’emblée l’eau à la bouche. Ça tombe bien, il est l’heure de déjeuner ; nous envisagions un cappucino et un latte hautement recommandés, nous les accompagnerons de bagels à l’aspect et aux saveurs maîtrisées préparé à la minute avec attention par Quentin qui aura été faire son marché de produits frais le matin même. Difficile de choisir dans la grande vitrine tous les ingrédients ou gourmandises. Un cheese cake de la même ambition sera donc aussi le bienvenu ce jour là.
Le cœur à Paris, l’âme à Woodstock, l’expérience acquise à Lyon et New-York, on comprend vite en échangeant avec Franck qu’il a mené plusieurs vies pour de très belles aventures humaines et professionnelles, réussies à chaque fois grâce à son obstination et son travail. Il découvre la vie qu’il imaginait au travers des musiques 70’s qu’il écoutait seul ado sur son tourne disque. Quitte Paris à 20 ans et découvre ce qu’il est vraiment.
Depuis presque 2 ans il nous accueille en compagnie de ses deux partenaires et amis Maike et Quentin dans ce désormais fameux coffee shop dont tout le monde parle Folks and Sparrow.
Vous l’aurez compris, ici on se sent bien. L’âme du lieu c’est Franck le boss, parce qu’il en fallait un nous dit-il, puisque tout le monde ici est logé à la même enseigne.. Tout lui ressemble : la coolitude, la douceur de vivre, la gentillesse de l’équipe, la qualité sans compromis des deli, du café, la véracité du lieu, sa sérénité apaisante, ses matériaux bruts et délicats, chaque détails est une invitation au slow lifestyle.
Franck, parlons de lui car ce lieu c’est lui. 46 ans, père d’un petit garçon de 4 ans qu’il a eu avec celle qui partage sa vie. Il passe son temps après lequel il court sans cesse entre Montmarte et la rue Saint Sébastien. Il vit en retrait du quotidien, choisit de ne pas se laisser envahir par le monde extérieur qu’il redoute un peu, il s’accorde quelques pauses dans sa petite cour au calme aménagée derrière le lieu. Se préserve de l’ambiance hardcore de Paris comme il la qualifie.
Il est très réservé et pudique, bien qu’il admette que son métier soit un show. NOUS SOMMES DES SALTIMBANQUES DE LA RESTAURATION dit-il. Le backstage ou chaque détail est pensé et la scène où sa spontanéité et son professionnalisme font le lieu.
Il se définit comme un hippie (un vrai) dans son style de vie. De son expérience professionnelle dans le Brooklyn de la fin des années 80 au sein d’un restaurant ‘branché’ pendant plus de 10 ans où il a la chance et le talent de vivre ‘le rêve américain’ il se révèle pleinement et intègre la tribu de Woodstock dans laquelle il se reconnait enfin. Après un retour non anticipé en France, il se met aux commandes d’un restaurant ancestrale à Lyon qu’il va mener brillamment à en faire un endroit réputé. Il le quitte au sommet pour envisager autre chose et c’est là après une pause de quelques mois à New York que l’idée lui vient avec des amis d’ouvrir une épicerie concept-food comme on en trouve à New York avec un petit plus sur Paris. Il trouve l’endroit (la seule stratégie vraiment anticipée) et Folks & Sparrow est lancé.
On parle souvent de lui comme d’un hipster, mais non. Bien qu’il porte une barbe de lion, qu’il soit attaché à certaines valeurs esthétiques d’une niche de ce qu’il appelle un phénomène, il se revendique de la tribu à l’origine de cette tendance, celle des bois. C’est un pur. Un puriste même. Il attache beaucoup d’importance à l’esthétique, à la propreté, aux sourires, à son allure singulière cyclique et très sophistiquée, et surtout à l’esprit de cette génération adulée : la liberté de faire ce que l’on aime et de le partager avec les autres de la façon la plus simple.
Ses projets ? Pourtant bien ancré dans le moment présent, dans une course effrénée à rattraper le temps parce qu’il sait prendre son temps il pense à ouvrir un autre endroit Folks & Sparrow avec la même recette, le même esprit qu’il porte si bien. Pour partager aussi, et offrir à tous un moment Folks & Sparrow il envisage la livraison. Quand il sera prêt à tirer sa révérence comme il l’a toujours fait, vous le trouverez assis tranquillement dans son rocking chair devant sa maison en bois dans la vallée de Woodstock construite par son ami de toujours Jeremy. Ah oui ! avec une bonne connexion wifi et la civilisation à portée de main au cas où.
14 rue Saint Sébastien – 75011 Paris
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(Propos recueillis et écrits par valerie anglade pour Toc Toc Toc Magazine – Juin 2015)
(Photos via Folks & Sparrows and mine)
A lire également le reportage de l’Instant Parisien à l’occasion de l’ouverture 🙂
Enjoy…
& have a stop at Folks & Sparrows
✗✗&✗ valerie
English texts:
The heart in Paris, the soul in Woodstock, experience in Lyon and New York, you soon realize by sharing with Franck he led several lives for beautiful human and professional adventures, successful every time thanks his stubbornness and his work. He discovers the life he imagined through 70’s music that teenager he listened only on his turntable. Leaves Paris for 20 years and discovers what it really is.
For almost 2 years now he welcomes us with his two partners and friends Maike and Quentin in this now famous coffee shop that everyone speaks about Folks and Sparrow.
Folks & Sparrow is not just a place, it’s an experience, a suspended moment, a cosmopolitan spirit which gives the place a sense that it’s really personal. We could be in New York, Berlin, London, elsewhere … As soon as you push the door of the black front of the coffee shop shop near the Boulevard Beaumarchais ( ‘you know the street just across from merci shop!’), Hosted by friendly smiles, music from another time, the one of Woodstock’ time just discreet but with good vibrations; beams and floor are beautifully original, exposed stone walls whisper to settle in small benches facing the preparation of bar and coffee machines or better to sit at the central table of entry , rustic, « in its own juice » and a bucolic flowery bouquet where everyone seems to share an intimate moment. An extraordinary spirit emerges, it is very beautiful.
The furniture is rare but nicely vintage. Throne also on a shelf in the sixties paces books, dried flowers and a small Marshall amp. Candles (Folks and Sparrow) discreetly diffuse a slight odor that seems familiar invented for the place or the other way around. An old American crate filled with fresh organics is placed on the floor in the entrance and overflowing with fruits and vegetables.
The back wall is dressed in dark oak shelves, deep perfectly arranged. Each nail a story, every other boards we book, friendship, music and complicity since it is his musician-carpenter friend of Woodstock that has everything installed. There also returns frequently in his Paris concerts. These shelves greet groceries carefully selected by both their qualities by their packaging by Franck and his team. The sardines to oils with improbable names and chocolate in limited series, this accumulation puts us immediately organized the mouth water. Luckily, it’s time for lunch; we consider a cappuccino and a latte highly recommended, we will accompany the bagel to the look and flavors prepared with controlled Minute carefully by Quentin who has been doing its fresh produce market that morning. Difficult to choose in great showcase all ingredients or treats. A cheese cake in the same ambition will therefore also welcome that day.
You will understand, here we feel good. The soul of the place is Franck, depicts himself as the boss because he needed one he tells us, because everyone here is housed in the same boat .. Everything looks like him: the coolness, the sweetness of life, the kindness of the team, uncompromising quality deli, coffee, the veracity of the place, his soothing serenity, its gross and delicate materials, every detail is an invitation to slow lifestyle.
Franck, 46, father of a little 4 year old boy he had with the one sharing his life. He spends his time constantly running in between Montmartre where he lives and rue Saint Sébastien. He chooses to stay behind things of today’s world, chooses not to be invaded by the outside world that he fears a little, it gives some breaks in his small courtyard fitted behind the calm place. If preserves hardcore atmosphere of Paris as he calls it.
He is very reserved and modest, although he admits that his job is a show. WE ARE SALTIMBANQUES RESTORATION he said. The backstage where every detail is thought out and the scene where spontaneity and professionalism make the place.
He defines himself as a hippie (a real one) in his lifestyle. His professional experience in Brooklyn in the late 80s in a ‘trendy’ restaurant for over 10 years where he has the opportunity and talent to live ‘the American dream’ and it is revealed fully integrates the tribe Woodstock where he finally admits. After an unexpected return to France, he began flying an ancestral restaurant in Lyon that will brilliantly carry into a famous place. He left the summit to consider something else and this is after a break of a few months in New York that the idea came to him with friends to open a concept Food grocery as found in New York with a small more about Paris. He found the place (the only really early strategy) and Folks & Sparrow is launched.
We often speak of him as a hipster, but no. Although he bears a lion’s beard, he is attached to some aesthetic values of a niche of what he called a phenomenon, it boasts of the tribe behind this trend, that of wood. It’s pure. Same purist. It attaches great importance to aesthetics, cleanliness, smiles, its cyclical and highly sophisticated singular appearance, and especially the spirit of the revered generation: the freedom to do what we love and share it with others in the easiest way.
Its projects? Yet firmly rooted in the present moment, in a race to make up the time because he knows he take his time thinking of opening another Folks & Sparrow place with the same recipe, the same spirit he wears so well. To share too, and offer everyone a moment Folks & Sparrow envisage delivery. When he’s ready to bow as he has always done, you’ll find it quietly sitting in his rocking chair in front of his wooden house in Woodstock Valley built by his longtime friend Jeremy. Oh yes ! with good wifi signal and civilization at a jump in case.
Looking forward to visiting this place.
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